
1) Pourriez-vous vous présenter en quelques mots pour les lecteurs qui ne vous connaissent pas encore ?
Je suis Nicolas Lebel, mammifère carnivore, amateur de Côte du Rhône septentrional et de whisky Islay, globe-trotter quand je suis en fonds, sédentaire quand la flemme me taquine. J’ai publié à ce jour quatre romans policiers.
2) Quel est l’écrivain qui a fait de vous un écrivain ?
J’admire de nombreux auteurs devenus classiques. J’ai été façonné par nombre d’entre eux. J’aime Shakespeare, Faulkner, Hugo, Maupassant, Baudelaire, Eco… Ils sont très nombreux. Comment en choisir un ? Comment ne pas blesser les autres ? Je pense à Goethe en particulier qui est très rancunier…
3) Votre dernier roman « De Cauchemar et de feu » parle en partie de politique et de religion, quels messages voulez-vous faire passer ?
Je préfère ne pas avoir à expliquer les messages. On aura compris que je travaille sur la radicalisation et le terrorisme dans ce roman. On y rencontre un jeune homme fragile qui, sous la houlette d’un religieux, se radicalise et finit par poser des bombes. Une histoire d’une sordide banalité aujourd’hui si ce n’est que nous sommes en Irlande du Nord en 1966… Quant aux vérités ou messages que les lecteurs y trouveront, je leur laisse cette liberté !
4) Vous êtes-vous rendu en Irlande du Nord pour décrire avec autant de précision tous ses lieux que l’on découvre dans « De cauchemar et de feu » ?
J’ai habité en Irlande quelque temps et l’ai eu l’occasion de traverser l’Irlande du Nord à deux reprises. La première fois en 92, à une période où les soldats britanniques vous mettaient en joue à tous les coins de rue, la deuxième fois dans une Ulster plus apaisée. C’est un pays que je connais bien, où j’ai pu faire de nombreuses rencontres, et auquel je reste très attaché aujourd’hui. J’imagine que ça se sent à la lecture ! Je suis un irlandophile pratiquant. J’ai eu ensuite la possibilité de travailler sur archives notamment vidéo, la télévision irlandaise laissant un libre accès à son fond. Une manne précieuse !
5) Est-ce qu’on retrouvera le capitaine Daniel Mehrlicht dans un prochain livre?
Mehrlicht est un personnage récurrent qui m’accompagne depuis le début. J’écris en ce moment le cinquième opus de ses enquêtes. Je pense qu’il prendra ensuite quelques vacances.
6) De quoi, au jour d’aujourd’hui, êtes-vous le plus fier dans vos livres ?
Je suis particulièrement fier de l’engouement qu’ils suscitent auprès d’un lectorat toujours plus nombreux. C’est bien sûr la finalité principale de l’écriture que d’être lu. Mais le retour des lecteurs est assez dopant. Mehrlicht, plus que moi, a son fan club ! Et j’en suis très content.
7) Que vous interdisez-vous de glisser dans vos romans ?
Je n’ai pas de fascination pour la violence. Je crois qu’on ne verra donc pas de scènes « gore », même si on me dit parfois que mes ellipses sont bien pires…
8) Une citation que vous emmenez partout ?
Soyons heureux en attendant la mort (Desproges)
Lien vers la chronique du livre
Merci à Nicolas Lebel pour avoir répondu aux questions de la Caverne du Polar. J’espère vous avoir permis de découvrir un peu plus cet auteur et si ce n’est pas déjà fait de découvrir son roman.

Biographie de Nicolas Lebel
Né à Paris, Nicolas Lebel est linguiste, traducteur et enseignant. Il publie en 2013 son premier roman noir (L’heure des fous, éditions Marabout), plongée abyssale dans l’univers des SDF. Après Le jour des morts (Marabout, 2014) puis Sans pitié ni remords (Marabout, 2015), il publie De cauchemar et de feu (Marabout, 2017) dans lequel il nous entraîne sur la piste d’un assassin pyromane, un monstre né dans les années 70 de la violence des affrontements en Irlande du Nord, qui sème incendie, chaos et mort dans son sillage, et revient aujourd’hui rallumer les feux de la discorde à travers la capitale.
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